Les squatteurs visent désormais ces habitations en priorité : découvrez lesquelles

Publié le 13 juin 2025

Contrairement aux idées reçues, les résidences secondaires ne sont plus les seules cibles des squatteurs. Un nouveau type de logement, plus insoupçonné, attire particulièrement leur attention cette année. On vous révèle ce phénomène inquiétant et les solutions pour protéger votre bien.

Le visage discret mais croissant du squat en France

Le phénomène du squat reste minoritaire mais connaît une hausse sensible. En 2021, on dénombrait 124 cas, et depuis, les chiffres montent : entre septembre 2023 et mai 2024, 432 demandes d’expulsion ont été déposées, pour 356 expulsions effectives. Des chiffres qui traduisent une mobilisation croissante… mais aussi une vigilance accrue des squatteurs à identifier les faiblesses du système.

Et la faille du moment, c’est celle des maisons en cours de succession.

Pourquoi les maisons héritées sont-elles les nouvelles cibles ?

C’est une réalité encore méconnue : les maisons laissées vacantes après un décès sont devenues le nouveau terrain de chasse des squatteurs. Pourquoi ? Parce qu’elles cochent toutes les cases :

  • Souvent inoccupées pendant plusieurs mois, voire années
  • Sans propriétaire désigné officiellement tant que la succession n’est pas finalisée
  • Parfois délaissées ou méconnues d’héritiers éloignés

Résultat : ces logements deviennent des proies faciles. À Auzeville-Tolosane, une maison familiale est restée squattée pendant deux ans car aucun héritier direct ne s’était manifesté. À Stains, une maison de maître a été envahie par plus de 120 personnes avant que la situation ne soit maîtrisée.

Ce que dit la loi anti-squat de 2023

Face à la montée des cas, la loi du 27 juillet 2023 (loi Kasbarian-Bergé) a renforcé les sanctions : jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende en cas d’occupation illicite. Elle permet aussi d’accélérer les démarches d’expulsion. Mais attention : encore faut-il qu’un propriétaire soit clairement identifié. Et c’est là tout le problème des maisons en succession.

Tant que la succession n’est pas close, il est juridiquement compliqué de faire valoir ses droits. Un flou que les squatteurs exploitent sans hésitation.

Comment éviter qu’un bien hérité ne soit squatté ?

La prévention est la meilleure protection. Voici quelques conseils pratiques :

  • Sécurisez sans attendre les lieux : installez une alarme, des caméras, voire un système de télésurveillance. Cela suffit souvent à dissuader.
  • Prévenez la mairie et les forces de l’ordre : en informant les autorités locales, vous les alertez sur la vacance temporaire du bien.
  • Lancez rapidement les démarches successorales : plus vite la succession est réglée, plus vite un nom figure légalement comme propriétaire du bien. Consultez un notaire au plus tôt.
  • Anticipez avec vos proches : si un parent âgé possède un bien, évoquez avec lui la transmission et la protection du logement, sans tabou.
  • Ne vous confrontez jamais seul à des squatteurs : l’expulsion sauvage est illégale et peut se retourner contre vous.

Les maisons en succession sont aujourd’hui les plus vulnérables face aux squatteurs. Pour éviter qu’un héritage ne se transforme en cauchemar, l’essentiel est d’anticiper, d’agir vite… et de toujours rester dans le cadre légal.