Votre tour de cou : un indicateur méconnu de votre santé métabolique

Publié le 3 septembre 2025

Saviez-vous que la circonférence de votre cou pourrait révéler davantage sur votre santé que votre poids sur la balance ? Cette mesure simple, souvent négligée, peut signaler des risques potentiels pour votre système cardiovasculaire et votre métabolisme. Un geste rapide qui pourrait vous éclairer sur votre bien-être global.

Un cou plus large que la normale : caractéristique physique ou signe à surveiller pour votre santé ?

Il est démontré par la science : la circonférence du cou ne relève pas uniquement de l’esthétique ou du confort avec les cols roulés. Plusieurs études suggèrent qu’un cou plus volumineux pourrait être lié à une augmentation du risque de souffrir de certaines affections médicales, y compris chez les personnes présentant un poids jugé normal.

Pourquoi ? Parce que l’IMC (indice de masse corporelle) ne distingue pas la graisse des muscles, ni leur répartition, tandis que le tour de cou offre un indicateur plus précis sur l’accumulation de graisse dite « viscérale », située dans le haut du corps. Ce type de graisse est métaboliquement particulièrement actif : elle libère des substances pouvant perturber le fonctionnement de nos organes, provoquer de l’inflammation ou déséquilibrer la glycémie.

Ce que la taille de votre cou peut indiquer sur votre santé (et qui mérite réflexion)

Le milieu médical considère de plus en plus le cou comme un marqueur pertinent à surveiller. Un périmètre cervical important a été relié à plusieurs problématiques de santé :

  • Une prédisposition accrue aux troubles métaboliques, notamment le diabète de type 2.
  • Des difficultés liées au sommeil, en particulier l’apnée obstructive, qui se manifeste par des pauses respiratoires nocturnes aux répercussions parfois graves.
  • Des soucis cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle ou un niveau élevé de triglycérides.
  • Et occasionnellement, chez les hommes, des problèmes d’érection liés à une mauvaise circulation sanguine.

Certaines recherches ont également établi un lien entre un cou épais et la fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque pouvant causer de la fatigue, des palpitations et, dans les cas les plus sévères, augmenter le risque d’AVC.

Comment mesurer correctement son tour de cou (et comprendre le résultat sans s’alarmer)

Ne vous inquiétez pas, c’est très simple. Un mètre ruban suffit : enroulez-le autour de la partie la plus fine du cou, sans serrer excessivement. En général, on estime qu’un tour dépassant 39 cm pour les hommes et approchant 38 cm pour les femmes peut justifier une attention particulière.

Mais pas de panique : un cou large ne signifie pas forcément un pronostic négatif. C’est un indicateur parmi d’autres, au même titre que la température ou la tension artérielle, à interpréter avec l’aide de votre médecin.

Peut-on réduire durablement la circonférence de son cou ?

Tout à fait, et sans avoir recours à des solutions extrêmes ou à des miracles. La clé réside, comme souvent, dans l’adoption d’habitudes de vie équilibrées :

  • Pratiquer une activité sportive régulière, combinant exercices cardio (comme la marche rapide, le vélo ou la nage) et renforcement musculaire.
  • Soigner la qualité de son sommeil, pour aider le corps à réguler son métabolisme naturellement.
  • Adopter une alimentation variée et équilibrée, sans privation, mais en limitant les sucres ajoutés et les produits ultra-transformés.

Ce sont ces routines simples, appliquées sur le long terme, qui portent leurs fruits, tant sur la morphologie du cou que sur votre santé globale.