Le malaise de Tom : ses parents dilapident son héritage pour des voyages

Publié le 6 mai 2025
MAJ le 12 juin 2025

Découvrez le dilemme de Tom, 34 ans, confronté à ses parents qui préfèrent voyager au lieu d'épargner pour lui.

Un avenir tout tracé… sur les économies des autres ?

Tom n’a jamais eu de conflits majeurs avec ses parents. Mais depuis qu’ils ont pris leur retraite, une tension latente s’est installée. Après quarante ans de travail, ses parents ont choisi de profiter de leurs économies. Séjours en Espagne, croisières, escapades en Italie… ils réalisent enfin leurs projets.

Tom, lui, perçoit chaque dépense comme une occasion manquée. Selon lui, cet argent pourrait lui permettre d’acheter un bien immobilier, de “construire quelque chose”. Mais la vie n’est pas un livret d’épargne transmis automatiquement entre générations.

Quand l’héritage devient source de frustration

Ce qui pèse le plus sur Tom, ce n’est pas seulement l’argent. C’est le sentiment que sa propre vie stagne, pendant que celle de ses parents s’enrichit d’expériences. En location, avec un revenu modeste, il peine à mettre de l’argent de côté. Dans ce contexte, l’héritage devient une perspective de “solution” à moyen terme.

Un raisonnement compréhensible… mais révélateur d’un déséquilibre émotionnel, où l’on attend de l’autre qu’il vienne combler nos propres manques.

Des achats vécus comme une injustice

Voiture neuve, cuisine refaite, croisière en Méditerranée… pour Tom, chaque plaisir de ses parents devient une source d’irritation. Il les accuse parfois d’égoïsme ou d’insouciance. Pourtant, ils ne font que profiter légitimement du fruit de leur travail.

Le paradoxe ? Tom en est conscient. Il sait que sa réaction est disproportionnée. Mais ses propres difficultés économiques alimentent une forme d’amertume difficile à contenir.

Une distance qui s’installe

À force de reproches, la relation avec ses parents s’est détériorée. Fatigués par les tensions, ils ont pris du recul. Ils restent présents en cas de besoin, mais ne renoncent pas à leurs projets pour autant. Ils lui ont rappelé, sans agressivité mais avec fermeté, que leur argent n’était pas une obligation, mais une liberté qu’ils s’accordent.

Une invitation à l’autonomie

L’histoire de Tom n’est pas isolée. Elle met en lumière une question sensible : celle des attentes silencieuses autour de l’héritage, dans un contexte où beaucoup de jeunes adultes rencontrent des difficultés économiques réelles. Mais elle interroge aussi la notion de responsabilité personnelle.

Et si, au lieu d’attendre une aide future, on se concentrait sur ce que l’on peut construire soi-même ? Car au fond, la vraie richesse n’est-elle pas dans la capacité à tracer son propre chemin, sans dépendre de celui des autres ?