3 gestes essentiels pour aider les rouges-gorges à affronter l’hiver
La saison froide met à rude épreuve la faune aviaire de nos jardins. Quelques actions accessibles, de l'aménagement du refuge à la sélection des aliments, peuvent s'avérer cruciales pour soutenir ces oiseaux lors des périodes glaciales.
Comment aider les oiseaux à traverser l’hiver avec une alimentation adaptée

Quand le froid s’installe vraiment, la nature semble se mettre en pause. Le sol durcit, les insectes se font rares, et pour nos compagnons à plumes, chaque journée devient un défi pour conserver leur précieuse chaleur. Cette lutte est extrêmement coûteuse en énergie. L’objectif n’est pas de les nourrir à l’excès, mais plutôt de leur offrir un petit coup de pouce nutritionnel, bien pensé et adapté à leurs besoins.
La bonne nouvelle ? Inutile de préparer un festin sophistiqué ! Des aliments simples, riches et faciles à digérer sont parfaits. Les vers de farine, par exemple, sont une excellente source de protéines, particulièrement appréciée des espèces au bec fin. Vous pouvez aussi ajouter un peu de matière grasse végétale ou de beurre doux pour les aider à reconstituer leurs réserves lors des grands froids.
N’oubliez pas les graines de tournesol déjà écalées : elles sont parfaites pour les oiseaux qui ne parviennent pas à casser les coques trop dures. Pour le service, variez les supports : un plateau au sol conviendra mieux aux espèces plutôt terrestres, tandis qu’une mangeoire suspendue attirera d’autres visiteurs. Le truc en plus ? Proposez une petite variété et installez le tout à l’abri des intempéries pour que le repas reste appétissant et sec.
Offrir de l’eau non gelée, un geste vital et trop souvent oublié

On l’oublie facilement, mais s’hydrater et faire sa toilette restent des besoins essentiels pour les oiseaux, même par temps glacial. Une eau propre est indispensable à l’entretien de leur plumage, qui est leur meilleur isolant contre le froid.
Dès que les températures chutent, les points d’eau disponibles gèlent. Une astuce toute simple consiste à déposer chaque matin une coupelle d’eau à température ambiante avec un petit objet flottant, comme une balle de ping-pong. Son léger mouvement à la surface aidera à retarder la formation de la glace.
Si vous préférez une solution plus pérenne, sachez qu’il existe des fontaines d’extérieur spécialement conçues pour résister au gel. Elles ne chauffent pas l’eau, mais leur mécanisme empêche la prise en glace totale, ce qui est un vrai plus pendant les vagues de froid intense.
Créer un abri douillet pour les nuits glaciales
À la tombée de la nuit, les oiseaux cherchent un endroit calme et protégé pour se blottir et affronter le froid nocturne. Contrairement à une croyance répandue, les nichoirs traditionnels avec un petit trou d’envol rond ne conviennent pas à toutes les espèces. Certaines préfèrent des abris semi-ouverts ou bien dissimulés dans une végétation dense.
Un nichoir à ouverture rectangulaire, habilement caché dans du lierre ou une haie touffue, fera un gîte parfait. Et si vous n’en avez pas, un simple pot de fleur en terre cuite, couché sur le côté au cœur d’un buisson, peut servir de refuge de fortune. L’important est de choisir un emplacement paisible, à l’abri des vents dominants et des perturbations.
Préférer un jardin naturel et peu entretenu

En hiver, on aurait tendance à tout nettoyer et à vouloir un jardin impeccable. Pourtant, un espace un peu plus « laissé à lui-même » devient un refuge inestimable pour la petite faune. Un paillage léger, par exemple, garde le sol meuble et peut dissimuler quelques graines ou insectes. Les haies fournies, quant à elles, agissent comme un brise-vent naturel et offrent des cachettes sécurisées pour observer les alentours.
Enfin, avant de fermer à clé votre abri de jardin ou votre serre, prenez toujours le temps de jeter un œil à l’intérieur. Un visiteur à plumes a pu s’y introduire pour y trouver un havre de paix bien mérité.
