Un intrus discret dans votre jardin menace l’équilibre naturel

Publié le 28 août 2025

Un envahisseur silencieux s'immisce dans nos espaces verts et habitations, compromettant la santé de la flore et l'harmonie des écosystèmes. Sous son aspect banal se dissimule une réelle menace pour l'environnement qu'il importe de reconnaître sans délai.

Reconnaître la punaise marbrée en un instant

Punaise marbrée sur une feuille

À peine visible sans regarder de près, ce petit insecte brun mesure rarement plus de 2 cm. Sa silhouette arrondie, ses six pattes souples et ses ailes repliées lui donnent une apparence bien particulière. Son dos, qui ressemble à un petit bouclier, lui a valu le nom scientifique un peu impressionnant de Halyomorpha halys, mais on la connaît surtout sous le nom de punaise marbrée.

Pourquoi s’en préoccuper alors qu’elle est si petite ? Tout simplement parce qu’elle ne se promène pas que dans les jardins. Dès que l’air se rafraîchit, elle n’hésite pas à entrer chez nous. Une visiteuse discrète, mais qui sait se faire remarquer.

Une voyageuse venue d’Asie qui a conquis le monde

Carte illustrant la propagation mondiale de la punaise

Originaire d’Asie — surtout de Chine, du Japon, de Corée et de Taïwan —, la punaise marbrée s’est répandue un peu partout avec une facilité surprenante. Son expansion est souvent due à des transports involontaires, cachée dans des cargaisons, nichée entre les parois de conteneurs ou blottie dans des caisses en bois. Résultat : on la trouve maintenant sur plusieurs continents, y compris en Europe.

Et son territoire continue de s’étendre. Selon certaines études suisses, le climat de pays comme la Suisse ou la France lui convient particulièrement bien. Le réchauffement climatique actuel favorise son installation, et chaque année, elle gagne un peu plus de terrain.

Pourquoi il faut faire attention à cet insecte

Dégâts causés par les punaises sur des cultures

Au-delà de son odeur caractéristique — souvent comparée à celle de la coriandre ou de l’amande —, c’est surtout son alimentation qui pose problème. La punaise marbrée s’attaque à de nombreuses cultures : pommiers, plants de tomates, poivrons… Les pertes financières peuvent être très importantes. Rien qu’aux États-Unis, les dégâts agricoles causés par cet insecte se comptent en dizaines de millions de dollars sur quelques années.

Mais ce n’est pas tout : quand l’automne arrive, ces petites intruses cherchent activement des endroits chauds pour passer l’hiver. Cette stratégie de survie, appelée diapause, leur permet de résister au froid… en se glissant dans les recoins de nos maisons.

Les bons réflexes si vous en rencontrez une

Méthode de capture douce d'une punaise

Première chose : pas de panique. Évitez surtout de l’écraser, car cela libérerait une odeur tenace et désagréable. Mieux vaut la capturer délicatement avec un papier ou un petit récipient, puis la relâcher loin de chez vous.

Pour éviter qu’elles n’entrent, pensez à boucher les éventuels points d’entrée (joints de fenêtres, aérations, fissures dans les murs) dès les premiers froids.

Au potager, plusieurs solutions naturelles peuvent limiter leur prolifération. Les huiles essentielles (comme la menthe poivrée ou le neem) ont des propriétés répulsives efficaces. Et si l’invasion devient trop importante, faire appel à un expert en jardinage peut être une bonne idée, grâce à des méthodes ciblées et respectueuses de l’environnement.

Face à cet envahisseur discret, la prévention reste votre meilleure alliée

Un peu d’attention aujourd’hui peut vous éviter bien des soucis demain.