À quel moment devrions-nous envisager de passer le volant aux seniors ?

Publié le 9 janvier 2025
MAJ le 13 juin 2025

Découvrez quand il pourrait être approprié de réfléchir à la fin de la conduite pour les aînés, alors que les capacités physiques et mentales évoluent avec l'âge.

Les signes qui alertent

Certains indices peuvent indiquer qu’il est temps de réfléchir à sa conduite. Une réactivité réduite face aux imprévus, des difficultés à se repérer ou des oublis fréquents peuvent nuire à la sécurité au volant. L’altération des fonctions cognitives, même légère, est également un signal important.

Selon une étude américaine, des troubles subtils, comme ceux liés aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer, augmentent considérablement les risques pour les conducteurs.

Une réglementation en débat

Un projet de loi présenté en 2023 proposait des visites médicales régulières pour les conducteurs âgés, mais il a été laissé en suspens. Actuellement, la responsabilité d’évaluer les risques repose sur les conducteurs eux-mêmes et leurs proches.

Des solutions pour une conduite prolongée et sécurisée

Étapes de remise à niveau

De nombreuses auto-écoles proposent des stages de conduite pour seniors. Ces formations permettent :

  • De revoir les règles de circulation.
  • De s’adapter aux évolutions de la signalisation.
  • De regagner en confiance, notamment pour gérer des situations complexes comme les ronds-points.

Suivi médical

Consulter un médecin est également essentiel pour les conducteurs seniors. Un médecin agréé peut évaluer les capacités physiques et cognitives nécessaires à une conduite sécurisée.

Michel Avisse, médecin généraliste, souligne que l’âge ne doit pas être un critère décisif : « Certaines personnes âgées restent parfaitement aptes à conduire, même à un âge avancé. »

La réalité des accidents chez les seniors

Contrairement aux idées reçues, les seniors ne sont pas les conducteurs les plus accidentés. Les conducteurs de plus de 75 ans représentent 15,2 % des décès sur la route, un bien inférieur à celui des jeunes de 18 à 24 ans.

Les accidents graves chez les seniors sont souvent liés à des erreurs d’inattention plutôt qu’à des comportements à risque, tels que l’excès de vitesse ou la consommation d’alcool.

Conclusion : préserver la liberté tout en garantissant la sécurité

Plutôt que d’imposer une restriction d’âge, il est préférable d’encourager les seniors à faire évaluer régulièrement leurs aptitudes à conduire. Grâce à des étapes de remise à niveau et à un suivi médical adapté, il est possible de prolonger leur autonomie tout en garantissant leur sécurité et celle des autres usagers.

L’objectif : trouver un équilibre entre liberté et responsabilité sur les routes.