La mystérieuse signification des chaussures accrochées aux fils électriques

Publié le 20 juin 2025

Ces baskets abandonnées en hauteur ne sont pas un simple hasard. Derrière ce curieux phénomène urbain se cachent des histoires insolites et des codes méconnus. Décryptage d'une tradition énigmatique qui traverse les frontières.

Une tradition urbaine bien plus ancienne qu’on ne le pense

Appelé « shoefiti » (un mot-valise entre shoe pour chaussure et graffiti), ce phénomène a vu le jour dans les années 1970 aux États-Unis. Depuis, il s’est répandu dans les rues du monde entier, de Paris à New York, en passant par Londres ou Mexico. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas une seule explication mais plusieurs interprétations possibles à ce geste hors du commun.

Un simple jeu… ou un rite de passage ?

Dans de nombreux cas, ces baskets suspendues ne sont qu’un souvenir amusant ou un défi entre amis. Fin d’année scolaire, déménagement, passage à l’âge adulte… On célèbre la fin d’une époque avec un petit geste symbolique. Un lancer de baskets, un éclat de rire, et voilà les chaussures qui flottent au vent comme un clin d’œil à un moment marquant.

Près des écoles ou des parcs, il n’est pas rare de voir ce genre de tradition se transmettre de génération en génération. Une farce bon enfant, dépourvue de toute intention malveillante.

Un hommage discret mais fort

Dans certains quartiers, suspendre les baskets d’un proche disparu est une façon émouvante de lui rendre hommage. C’est un geste visuel fort, à la fois personnel et collectif. Les chaussures deviennent alors un symbole de mémoire, comme pour dire : « Tu marches encore avec nous. »

On les laisse suspendues dans le ciel urbain, là où tout le monde peut les voir, comme une manière de garder vivante la trace d’un être cher.

Quand l’art s’invite dans la rue

Eh oui, parfois ces baskets font partie d’une démarche artistique urbaine. Des artistes contemporains détournent ce geste pour faire passer un message, attirer l’attention sur une cause sociale ou questionner l’usage de l’espace public. Certaines paires sont peintes, décorées, voire intégrées à des installations plus complexes.

Dans ces cas-là, chaque chaussure devient une petite œuvre suspendue, un « manifeste flottant » qui donne à réfléchir.

Mais attention aux idées reçues

Dans certaines zones sensibles, ces baskets peuvent effectivement symboliser des réalités moins légères. Il arrive qu’elles soient utilisées comme marquage territorial ou code discret entre groupes. Certains y voient le signe d’une zone à éviter, d’autres un repère entre individus peu recommandables. Mais prudence : cette lecture, bien qu’existante localement, n’a rien d’une généralité.

Dans un quartier calme ou résidentiel, il y a peu de chances que cela ait un sens inquiétant. Mieux vaut donc éviter les interprétations hâtives et toujours replacer l’observation dans son contexte.

Que faire si vous en voyez dans votre rue ?

Vous apercevez une paire suspendue et vous vous posez des questions ? Voici quelques pistes :

  • Regardez autour de vous : est-ce un quartier résidentiel, scolaire, ou plutôt une zone industrielle ?
  • Observez l’état des chaussures : neuves, usées, décorées ?
  • Demandez-vous si un événement local pourrait en être la cause (fête, fin d’année…).

Et si vous avez un doute sur la sécurité du lieu, rien ne vous empêche de le signaler à votre mairie ou aux services municipaux concernés.

Derrière chaque paire suspendue, il y a peut-être une histoire à découvrir… ouvrez l’œil, et laissez-vous surprendre !