Les mystères des poils indésirables sur le menton des femmes

Les hormones, premières suspectes

Commençons par les coupables les plus courantes : les androgènes. Ces hormones, souvent associées aux caractéristiques masculines, sont pourtant naturellement présentes chez toutes les femmes. Ce sont elles qui pilotent, entre autres, la pousse des poils. Lorsque leur taux augmente ou que notre corps y devient plus sensible, la pilosité au visage, et notamment au menton, peut devenir plus marquée. Un phénomène tout à fait courant, surtout à certaines périodes de la vie.

Périodes de bouleversements hormonaux

Puberté, grossesse, ménopause… Ces grandes étapes de la vie féminine s’accompagnent bien souvent de fluctuations hormonales importantes. Et avec elles, parfois, une pousse de poils plus visible sur des zones inattendues comme le menton. À la ménopause par exemple, la chute d’œstrogènes laisse plus de place aux androgènes, favorisant l’apparition de poils drus et foncés sur le visage. Une évolution naturelle, certes un peu frustrante, mais qui fait partie des petits changements corporels à accepter avec bienveillance et sérénité.

La génétique, ce facteur qu’on ne choisit pas

Si votre mère ou votre grand-mère avait tendance à avoir quelques poils au menton, il y a de fortes chances que ce soit aussi votre cas. La génétique détermine en grande partie la densité de vos follicules pileux et leur localisation. C’est un peu comme la couleur de vos yeux ou la forme de vos cheveux : cela fait partie de votre héritage biologique.

Les cycles capillaires, des phases bien rodées

Ce que l’on sait moins, c’est que les poils, tout comme les cheveux, suivent un cycle bien précis en trois temps :

Anagène : la phase de croissance active.

Catagène : une courte phase de transition où le poil cesse de pousser.

Télogène : la phase de repos avant la chute du poil.

La durée de ces phases peut varier selon les zones du corps et les personnes. C’est pour cela que parfois, un poil semble apparaître du jour au lendemain alors qu’il était, en réalité, en phase de croissance cachée sous la peau depuis plusieurs semaines.

Quand faut-il consulter ?

Dans la grande majorité des cas, la présence de quelques poils au menton est un phénomène bénin, simplement lié à des variations hormonales ou génétiques. Mais si vous constatez une pilosité faciale soudaine, abondante et accompagnée d’autres symptômes comme des règles irrégulières ou de l’acné importante, il peut être utile d’en parler à un professionnel de santé. Parfois, ces signes peuvent révéler un déséquilibre hormonal plus marqué, comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), mais rassurez-vous, ce n’est pas systématique.

Apprivoiser ses poils, sans complexe

Les poils au menton peuvent parfois nous prendre par surprise, mais rien ne vous oblige à les accepter si cela vous gêne esthétiquement. Que vous choisissiez de les retirer à la pince, à la cire ou de consulter pour des solutions plus durables, l’essentiel est de faire ce qui vous rend la plus à l’aise avec vous-même. Car après tout, votre corps vous appartient, et c’est à vous seule de décider comment vous souhaitez en prendre soin.